L’entreprise digitale trouve ses racines dans la révolution numérique des années 90. Un vieux système mourrait tandis qu’un autre prenait la relève. Les bienfaits de l’adoption du numérique au sein des entreprises sont nombreux, autant que les difficultés rencontrées en France par les petites et les moyennes entreprises à se digitaliser.
La distinction entre entreprises ne s’effectue plus seulement entre les PME et les grandes entreprises, on inclut depuis quelques années une troisième catégorie bien connue : les start-ups.
À mi-chemin entre petite et moyenne structure, on constate ces dernières années leur multiplication et leur importance dans l’apport en nouvelles technologies, notamment grâce au numérique. Elles viennent bouleverser l’ordre établi et font naître un paradoxe lié au digital ; ainsi que sa relation avec la maturité des entreprises.
Les bénéfices de la digitalisation pour les entreprises :
L’entreprise digitale comporte de nombreux atouts vis à vis d’une entreprise dites traditionnelle.
• Des avantages sur le plan marketing et commercial : les coûts de communication sont nettement moins importants et l’analyse des résultats est plus rapide, quasiment instantanée.
• L’accès facilité à un marché gigantesque, il n’y a plus de frontière.
• Plus d’agilité pour l’entreprise, les collaborateurs peuvent rester connectés en tout lieu et à chaque instant avec l’entreprise et confère à celle-ci une capacité d’adaptation en quasi temps réel
• Une collaboration interne performante : l’utilisation d’outils digitaux favorisant grandement la collaboration transverse entre les services et la communication horizontale
Les PME semblent plus hermétiques au numérique…
S’il est vrai que les grandes entreprises ont tendance à être en avance dans leur transformation numérique et donc à être plus digitalisées que les PME, la différence de taille et de moyen financier entre ces deux types d’organisations n’est pas le seul facteur à prendre en compte pour comprendre cette avance des grands groupes ou ce retard des PME.
Ils existent de nombreux outils numériques et logiciels performants pour aider les moyennes entreprises à tirer parti des nouvelles technologies. Paradoxalement les startup bien que jeunes, moins matures et de petites tailles sont pourtant, souvent, les entreprises les plus digitalisées et agiles du marché.
La start-up est l’entreprise du numérique
Il est nécessaire de noter que le modèle de start-up ne se rattache pas réellement à une catégorie particulière, mais pioche plutôt dans différentes : elle se démarque par son opportunisme d’usage de nouvelles technologies.
La startup intègre le digital au cœur de sa chaîne de valeur (car qui dit nouvelles technologies, dit forcément digital). Afin d’être précis, on doit inclure dans l’équation les moyens financiers à la disposition de la structure pour ainsi mettre en relief l’importance du digital. Nouvelle entreprise sur le marché, le digital contrebalance en lui-même le manque de moyens et permet à la startup de gagner en potentiel de développement là où l’entreprise classique peu digitalisée en perd : le numérique est une valeur ajoutée.
Ainsi, la maturité d’une entreprise n’est pas vectrice de résultat mais l’inverse ; grâce aux potentiels de résultat qu’offre le numérique aux entreprises elles peuvent mûrir. C’est en quelque sorte la « maturité digitale » qui prend le dessus.
Nouvelles technologies et entreprenariat digitalisé, une arrivée timide France
On note que la France présente une approche différente de l’entrepreneuriat que celle des États-Unis, principal « producteur » de start-ups. Une variable manque à l’appel : le facteur culturel qui placent les entreprises dans un contexte particulier.
Aux USA, c’est la culture de la technologie et de la valorisation de l’idée qui prime : la Silicon Valley, reconnue pour l’effervescence innovatrice qui s’en dégage, illustre ce qui y définit l’élan de création d’entreprise. Le pitching (manière dont les startup présente leur innovation) est un art de vivre et c’est même ce qui se retrouve au cœur de l’« américanisation » des entrepreneurs français s’exportant. L’éloquence est avant tout nécessaire et prévaut dans la valorisation d’un projet.
En France, pays où ce mouvement ne s’enclenche qu’assez tard à la fin des années 90, on remarque plutôt une culture de la technique et de la valeur de l’idée. Ici, on accorde plus d’importance à l’étude technique en profondeur d’une idée, et surtout à ses apports financiers potentiels.
L’inauguration récente d’espaces de travail en faveur de l’innovation technologique à Paris tel que le campus Station F mène progressivement notre pays à faire évoluer les mentalités et encourager les jeunes pousses à se développer au sein d’un espace dédié en se rapprochant du modèle américain. Les débuts sont certes timides mais promeuvent le développement d’une maturité digitale au cœur des entreprises françaises.
Pour la France, cette maturité liée au numérique représente un moteur d’activité qu’il est important de valoriser si l’on veut renforcer la compétitivité de notre économie sur le marché mondial. L’entreprise digitale trouve ses origines dans le modèle start-up, dont il est nécessaire de soutenir la diffusion dans nos petites et moyennes entreprises qui connaissent des difficultés dans leur transition digitale. Les innovations au service des entreprises, elles-mêmes au service de notre croissance.
Né dans les années 80, je suis rédacteur à temps partiel sur le site guidedesentreprises.info. Je m’intéresse beaucoup aux questions stratégiques liées à la gouvernance des organisations et aux enjeux décisionnaires. Dans la vie, je suis chargé de mission dans un grand groupe d’agroalimentaire.